Cela peut paraitre optimiste voire prétentieux, pourtant je vous confirme qu’il existe pour les jeunes un moyen infaillible de passer l’aiguillage de l’orientation avec succès et de s’assurer ainsi un avenir épanoui.
Mais commençons déjà par faire l’état des lieux du système d’orientation auquel les ados se trouvent confrontés.
Elle repose en France sur trois piliers : les connaissances, les filières, l’employabilité qui sont sanctionnés si l’on peut dire par un « diplôme », le verdict Parcoursup. Pour résumer l’orientation se fait sur l’évaluation des connaissances qui défini la filière adaptée dans laquelle les débouchés métier sont privilégiés.
Vous avez été Ado, alors franchement, faire un choix de vie sur de tels critères abstraits à cet âge n’a rien de palpitant. C’est pourquoi nombre de jeunes s’orientent sans trop savoir où ils vont. Ils « échoueront » pour se réorienter au mieux au bout de quelques années et dans le pire des cas décrocheront pour passer à côté de leur vie dans un cadre professionnel qui ne leur apportera aucune source de satisfaction.
Les parents veulent le meilleur pour leurs enfants et c’est à leur honneur. Encore faut il éviter deux comportements que je rencontre fréquemment.
L’approche purement éducative : Par manque de repères et d’alternatives pédagogiques les parents se posent en simple extension du système éducatif. Ils focalisent ainsi sur les carnets de note, les examens et diplômes, les études post-bac dites sûres avec des débouchés certains.
Les projections : Plus rarement mais représentant tout de même 20% de mes accompagnements, certains parents projettent sur leurs enfants, ce qu’ils auraient aimé être, n’ont pas réussi eux même, ou encore leurs propres peurs (du manque d’argent, de reconnaissance, de sécurité, etc).
Nous pouvons hélas parler dans ces deux cas d’une orientation par procuration puisque non choisie.
Le jeune est donc soumis à la pression du système éducatif et de ses parents qui visent ensemble à l’orienter vers une filière sûre et prometteuse de débouchés professionnels. Et tout ça pour quoi ?
Vous l’avez compris, ce qui coince dans cette approche de l’orientation est le peu d’intérêt porté aux motivations et aspirations profondes da la personne la plus concernée : Le jeune lui-même.
Une fois le diagnostic posé, la recette de la réussite est en fait assez simple. Il suffit d’inverser complètement le processus et ses priorités pour commencer par l’écoute des besoins profonds du jeunes en recherche d’orientation. C’est seulement après cette phase d’introspection que le système éducatif d’orientation pourra venir en aide avec le soutien bienveillant des parents pour la mise en œuvre d’un projet construit par le jeune et pour répondre à ses besoins.
Pour mieux comprendre comment le jeune va pouvoir identifier le projet qui lui ressemble, définissons déjà ce qu’est une orientation scolaire réussie. C’est pour moi, un des premiers moments de sa vie où tout ce qui nous définit se concrétise en un projet qui nous fait sens et par voie de conséquence saura nous accompagner sur le chemin de notre épanouissement.
Dès lors, l’orientation scolaire sera réussie si nous pouvons aider le jeune à formaliser ce qui le définit. J’utilise pour ce faire lors de mes accompagnement deux outils.
Le bilan de potentiels.
Il ouvre de nouvelles perspectives au jeune qui découvre dans cette expérience ses talent naturels jusqu’alors souvent insoupçonnés. Le bilan de potentiels est un puissant motivateur car lorsqu’on exploite ses potentiels cela a toujours du sens et donne donc de l’enthousiasme et l’envie de se dépasser.
La connaissance de soi avec l’Ennéagramme
Elle permet au jeune de s’approprier ses traits de personnalité en comprenant les raisons de ses comportements, les situations qui lui font du bien et celles qui lui sont toxiques. Le travail sur les valeurs est un autre élément clé de connaissance de soi car une orientation contraire à ses valeurs profondes ne peut conduire à l’épanouissement. L’Ennéagramme possède également cette dimension de compréhension des autres dans leurs différentes visions du monde. Si le jeune choisit de vivre l’expérience avec le stage en groupe il découvre aussi les autres profils de personnalité, il peut apprendre à améliorer sa communication en développant son écoute et le respect des différences.
Tout dépend de la problématique de chacun(e).
Je recommande le bilan de potentiel à toutes celles et ceux qui sont déjà dans une réflexion et recherchent à donner un vrai sens à leur recherche ou une confirmation de leurs idées ou choix.
Je préconise toutefois quand cela est possible le stage jeunes sur 2 jours, tout d’abord parce que le groupe est plus représentatif de la « vraie vie ». Il permet de travailler sa communication et le travail sur la personnalité avec l’Ennéagramme est approfondi.
Je privilégie l’accompagnement individualisé pour les jeunes en plus grande difficulté, qu’ils soient en décrochage scolaire ou sous l’emprise d’addictions. Le travail est principalement axé sur la personnalité, les besoins et le démontage des mécanismes destructeurs. Le jeune peut ainsi se reconnecter à ses forces, reprendre confiance, trouver l’énergie pour avancer vers ses objectifs.
« Au lieu de se plaindre de l’obscurité, mieux vaut allumer la lumière »
Nous savons que notre système d’orientation scolaire est construit sur des principes culturels, économiques et politiques (ex : objectif 80% de bacheliers lancé en 1985) et nous n’y pouvons rien (sauf école privée ou expatriation…peut être). Comme pour tout système adressé aux grandes masses de populations, je pense qu’il revient à chacun de s’investir à la mesure de ses moyens, pour apporter cette dimension « personnelle » qui fait parfois défaut et c’est d’ailleurs une des nombreuses clés constituant le trousseau de ceux qui réussissent.
Alors pour ce moment unique de l’orientation scolaire je vous invite à mettre votre Ado au centre de son projet, et à lui faire confiance